L'oeil de Big Brother dissimulé sous le plafond des magasins Lidl en Allemangne : le scénario n'est pas un film "suédé" (cf le dernier film de Michel Gondry "Be kind Rewind "sur lequel on reviendra très prochainement ), non, ce n'est pas un remake d'un film sur les méthodes pratiquées par la Stasi mais bel et bien le quotidien depuis plusieurs mois du personnel de la chaine de supermarché. Le deuxième groupe européen du hard discount alimentaire aurait pu se passer d'une telle affaire dévoilée par l'hebdomadaire allemand Stern.
Car les méthodes employées sont on ne peut plus illégales. Habitudes, conversations privées des employés, passage au toilettes, mariage, liaisons : tout a été consigné dans des rapports par des détectives spécialement engagés par Lidl pour passer au peigne fin plus de 200 magasins.
Ce qui au départ n'aurait dû être qu'une enquête permettant à Lidl d'en savoir plus sur des larcins commis par des employés ou des clients, est devenu une violation d'intimité. L'hebdomadaire Stern revient sur un cas précis où un détective note qu'il "faut vérifier la liaison entre madame L. et monsieur H. qui se comportent de façon intime". Tout est analysé le plus souvent avec mauvais goût et les jugements arbitraires font légion.
Une révélation explosive qui a fait aussitôt fait réagir les autorités allemandes. "La surveillance clandestine est interdite en droit allemand, un employeur n'a pas le droit d'espionner les habitudes de son personnel" a déclaré Peter Schaar, le responsable de l'Etat fédéral pour la protection de données. Il a ajouté que Lidl était passible d'une amende de 250000 euros.
Lidl n'en est pas à son premier "faux pas" en matière des droits des employés : en 2004, le syndicat des services Verdi avait publié un "livre noir" sur l'entreprise, dénonçant son opposition à la création de comités d'entreprise.
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