lundi 14 avril 2008

ITALIE - Machisme politicien

Le machisme italien n'est pas un simple cliché. C'est une réalité quotidienne en politique. La campagne électorale qui vient de s'achever a été une nouvelle fois le théatre de phrases assassines et combats de coq.

"Cuisinez pour nos représentants et faites que la nourriture soir aussi bonne que possible". Le ton est donné. Tout sourire, Silvio Berlusconni vient de s'adresser à ses concitoyennes réunies en meeting. On est début avril. Soit moins d'un mois avant la tenue des éléctions qui devraient élire de nouveau El cavaliere au poste de premier ministre.

Des propos qui n'ont pas manqué de faire réagir. Miguel Mora du quotidien espagnol El Pais titre son papier "la politique sans les femmes". Le journaliste ne mâche pas ses mots : la campagne éléctorale italienne a illustré une nouvelle fois le machisme politicien. Il revient sur les perles sexistes du candidat de la droite italienne et regrette l'absence de toute mention du chomage des femmes qui fait pourtant de l'Italie le mauvais élève de l'Europe.

Dans la classe politique italienne dominée encore largement par les hommes (seulement 25% de candidates), on met l'accent sur le combat de coq que se livrent les leaders des principaux partis (Silvio Berlusconni et Walter Veltroni ). "Nos femmes sont plus belles que celles de la gauche" s'est vanté Silvio Berlusconni. "Les deux partis ont toujours été constitués par les hommes, qui nous utilisent seulement comme mannequins dans leurs vitrines", déplore Daniela Santanche, une candidate d'extrême droite. Preuve en est : la présence aux côtés du cavaliere d'Alessandre Mussolini la petite fille du Duce, accueillie lors d'un meeting par un triomphal et surprenant "femmes nous vous aimons".

De la politique bling bling à la sauce machiste qui reflète la société italienne contemporaine. A la télévision, les clichés sont omniprésents, reprenant sans complexe l'image de la mama italienne. Les programmes reproduisent tous le même schéma. 'La Pupa e il Secchione' (La belle et le bûcheur) fait se cotoyer un homme chargé de transmettre son savoir à une femme tout en essayant de la séduire.

A défaut d'avoir eu un scénario Ségolène Royal et Hillary Clinton, l'Italie aura dans quelques jours sa Laurence Parisot nationale avec Emma Marcegaglia une femme élue à la tête du patronat la confidunstria.

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